Article partenaire

De la patinoire à la Vaudoise : Raphaël Moret trace sa voie à toute vitesse

  • 13.02.2025
  • 6 min
Le short track enflamme les patinoires, avec des duels captivants, des mouvements élégants et des trajectoires de course imprévisibles qui en font un sport très dynamique. Éclairage sur cette discipline avec Raphaël Moret, Legal & Compliance Officer à la Vaudoise Assurances et figure incontournable du short track.

Après avoir obtenu un CFC d’employé de commerce en assurances, Raphaël décide de poursuivre ses études dans une haute école, préférant l'aspect pratique à la théorie pure. Le Bachelor en droit économique à la Haute École Arc de Neuchâtel en cours d’emploi, s'impose alors comme une suite logique à son parcours. Rapidement, il développe un vif intérêt pour cette spécialité et, plus particulièrement, pour la compliance. « La HE-Arc se distingue par un enseignement axé sur la pratique, ce qui est très important sur le marché du travail », affirme-t-il. Les professeurs, souvent des professionnels en activité, apportent une dimension concrète aux cours, selon lui. De plus, la taille réduite des classes, comparée aux auditoires universitaires, favorise les interactions et une dynamique de groupe.

En parallèle de ses études et de son temps partiel dans une compagnie d’assurances, Raphaël se passionne pour le short track. En plus de ses entraînements, il profite de chaque moment libre entre les cours pour s'entraîner à la patinoire publique. Une fois son diplôme en poche, une annonce le conduit à rejoindre la Vaudoise Assurances, où il obtient un poste dans la compliance, un domaine dans lequel il a toujours voulu évoluer. Aujourd'hui Legal & Compliance Officer, Raphaël s’épanouit pleinement dans son travail, tout en consacrant une grande partie de son temps libre à ce sport.

Short track, késako ?


Le short track est une discipline de patinage de vitesse qui se pratique sur une patinoire standard. Jusqu’à huit athlètes s’affrontent sur une piste de 111,12 mètres de long, atteignant des vitesses pouvant aller jusqu’à 50 km/h avec des angles d’inclinaison proches de 60 degrés. L’objectif : être le ou la plus rapide. Né au début du XXe siècle pour permettre l’entraînement en intérieur, faute d’infrastructures adaptées aux longues distances, ce sport a fait ses débuts aux Jeux Olympiques (JO) de Calgary en 1988 en tant que sport de démonstration. Il est officiellement intégré au programme olympique depuis 1992.

Un parcours inspirant


Athlète confirmé, Raphaël est une figure incontournable de ce sport. Il est président technique au sein du club des patineurs de Lausanne et de Malley, ainsi que de l’Association Romande de Patinage qui regroupe diverses disciplines sur glace telles que le patinage artistique, le patinage synchronisé et le patinage de vitesse. De plus, il a été membre du comité d’organisation des JO de la Jeunesse d’hiver 2020 à Lausanne en tant que Sport Manager en short track.

Son aventure sur la glace a débuté par le hockey, qu’il a pratiqué pendant 20 ans. Alors qu’il jouait en 2e ligue avec le CP Fleurier dans le Val-de-Travers à Neuchâtel, il apprend qu’un nouveau sport individuel est lancé à Lausanne : le short track. Bien que la technique de patinage diffère, il n’hésite pas à tenter cette nouvelle expérience. De deux ou trois entraînements de hockey par semaine, Raphaël est passé à des entraînements quotidiens.

Ses séances sont intenses, comprenant environ 45 minutes d’exercice physique pour s’échauffer, avant de passer 1 h 30 sur la glace. « Au début, c’est frustrant, car on a l’impression de ne plus savoir patiner », confie-t-il. La lame des patins, plus longue, courbée pour les virages et décentrée sous le pied, affecte la stabilité. Ses efforts ont porté leurs fruits avec plusieurs titres à son actif et, aujourd’hui, son objectif est de se qualifier pour une 3e édition des Championnats d’Europe, ainsi que pour les épreuves de Coupe du Monde sur sol européen.

Un sport en plein essor


Le short track offre des perspectives prometteuses en Suisse. « Notre culture des sports d’hiver et nos nombreuses patinoires nous offrent un cadre idéal pour développer ce sport et former de nouveaux talents », souligne Raphaël Moret. Fait marquant : aucun athlète suisse n’a encore représenté le pays dans cette discipline aux JO. Il se pourrait bien que la nouvelle génération renverse bientôt la vapeur, grâce à des clubs en pleine expansion dans des villes comme Schaffhouse, Zurich, Davos, Bâle et Lausanne.

Commentaires