Quête de performance

La performance recherchée à tout prix. Nous vivons dans une société qui prône la performance que ce soit en entreprise ou en en tant qu'individu. Pourquoi cherchons-nous tous autant la performance et quels sont les effets pervers de cette quête sans fin ? Comment améliorer ses performances ?

Performance et sport de haut niveau

Les JO de Paris viennent de s’achever tandis que les JO paralympiques battent encore leur plein avec leurs lots de performances légendaires. Un sportif de haut niveau ne dépend que d’elles. Il recherche l’excellence et l’amélioration continue, chaque détail est mesuré, analysé, travaillé pour dépasser ses limites. Sur le papier cela semble simple, il suffit de régler un à un tous les paramètres pour se rapprocher de cette excellence, s’améliorer petit à petit, jour après jour pour atteindre le sommet dans la discipline de prédilection. Tant que le chemin de progression est en cours tout va bien, la spirale positive entraîne l’athlète toujours plus vite, toujours plus haut, toujours plus fort, telle la devise olympique. Cette quête de performance va de pair avec une pression mentale énorme sur l’athlète dont tout le monde attend, lui-même y compris, qu’il réalise une meilleure performance que la précédente.  

Toutefois, performer à chaque fois est un mythe. Les contre-performances font partie du jeu car oui les athlètes sont des humains, même s’ils sont hors normes ! Le sportif est méticuleux dans sa préparation mais ne peut gérer la forme ou la progression de ses concurrents ou coéquipiers par exemple, ni d’autres facteurs externes tels que la météo. Et quid des mauvais ou meilleurs résultats qu'aucune raison spécifique ne peut justifier. L’échec fait donc partie intégrante de la vie du sportif au même titre que la réussite liée à la performance bien que cette dernière lui soit préférée. Le succès ou encore la longévité résident dans la capacité mentale à surmonter les échecs. Rester concentré coûte que coûte sur son objectif, sans polluer son mental par les aléas quotidiens et les contre-performances fait la différence sur le long terme.

Devant les nouveaux diplômé·es de l’université de Dartmouth, Roger Federer partage son mindset pour surmonter les défaites (Roger a perdu 46% des points et 20% de matchs dans sa carrière) dans un sport où la perfection n’existe pas. Il rappelle qu’avoir confiance en soi et être discipliné font partie du chemin pour exceller. Rester focalisé sur chaque point sans penser aux précédents ni aux futurs ou encore se concentrer sur les forces de ses adversaires pour devenir meilleur jour après jour ont fait partie de ses stratégies pour être au sommet du tennis. Il rappelle aussi que l’équipe autour de lui a toujours eu une importance capitale, sans elle il n’y serait pas arrivé. Écouter le discours de Roger Federer.  

Performance au quotidien

Le culte de la performance n’est pas voué qu’au sport d’élite. Dans le monde du travail moderne, hyperconcurrentiel et hyperconnecté, la performance des entreprises est nécessaire pour survivre. Le Lean Management, soit un management orienté vers l’amélioration continue est donc déployé dans nombre d’entreprises pour augmenter les performances. En tant qu’employé, il faut répondre à des objectifs de performance bien souvent augmenté d’année en année si on les atteint.

Et une fois de retour chez soi, cette quête de performance continue. Notre société de loisir nous pousse à consommer du divertissement, des loisirs. Pour y goûter aussi souvent que souhaité, la performance est de mise pour jongler entre toutes les activités. Et si dans ses loisirs on pratique un sport de compétition ou que l'on suit des études, une couche supplémentaire de recherche de performances s’ajoute.

Alors comment bien vivre dans une société qui prône la performance ?

Pour moi, il s’agit de trouver l’équilibre entre plus de performances et un détachement vis à vis d’elle. Si je mise tout sur la performance je m’emprisonne et me mets une pression mentale énorme. Toute deviens noir ou blanc, raté ou réussi. Rien de propice pour le succès et la longévité ! Les deux faces d’une même pièce se travaillent : à la fois mettre en place des éléments dans sa vie pour être plus performant et d’un autre côté, lâcher-prise sur ses contre-performances.

Comment améliorer ses performances ?

Dans mon cas, la clé pour la performance est la motivation ! Sans motivation impossible d’augmenter sa productivité ou de se surpasser dans ses objectifs. Et alors tu te demandes quelles sont les clés pour rester motivé·e ? Je te livre mes trois sources de motivation :

  • Un but

Définis le résultat ou la situation que tu veux atteindre, fixe la succession d’objectifs nécessaires pour y arriver et choisis-les dans un esprit de challenge tout en gardant un point de vue sur leur accessibilité.

  • Une raison

Pourquoi veux-tu atteindre tel ou tel résultat ? La raison est ton fuel pour garder la motivation au beau fixe !

  • Du plaisir

A côté de la discipline pour atteindre tes objectifs, cherche un moyen de t’octroyer de petits plaisirs pour rendre ce moment moins « douloureux » et garder le cap sur le long terme.

La théorie de l'autodétermination

Les deux scientifiques Edward Deci et Richard Ryan ont étudié les facteurs de motivation de l’humain. Suite à leurs recherches, ils ont développé une théorie de l’autodétermination (TAD), selon laquelle l’être humain aurait besoin de répondre à trois besoins psychologiques fondamentaux pour rester motivé :

  • L’autonomie, dans le sens d’un sentiment d’agir de son propre chef
  • L’appartenance sociale avec une connexion aux autres
  • La compétence, soit l’efficacité ou la maîtrise de son environnement

Selon le TAD, deux types de motivations existent :

  • La motivation intrinsèque. Des activités suscitant une motivation intrinsèque sont le terrain idéal de développement des individus. En réalisant ces activités, l’individu éprouve de la satisfaction. Elles sont en lien avec des objectifs liés à la croissance personnelle, la contribution à la communauté ou le lien aux autres.
  • La motivation extrinsèque est quant à elle reliée à un but externe à l’individu, par exemple en lien avec l’argent, l’apparence ou le pouvoir. Les activités motivées extrinsèquement peuvent jouer un rôle favorable mais cela dépend du contexte.

Voici quelques exemples qui baissent la motivation intrinsèque, selon le modèle CET (cognitive evaluation theory) :

  • La menace d’une punition (Deci & Cascio - 1972),
  • Les deadlines (Amabile, Dejong et Lepper - 1976),
  • Les objectifs imposés (Mossholder - 1980),
  • La surveillance (Lepper & Greene - 1975 et Plan & Ryan - 1985)
  • La compétition (Deci, Betley, Kahle, Abrams & Porac - 1981)
  • Le feedback négatif (Deci & Cascio – 1972)
  • L’évaluation (Smith – 1975, Ryan – 1982)

Et à l’inverse des exemples qui vont augmenter cette motivation intrinsèque :

  • Le feedback positif ou de renforcement (Deci – 1971) ,
  • L’implication dans les solutions à apporter à un problème (Zuckerman, Porac, Smith & Deci – 1978)
  • L’empathie et le non-contrôle (Koestner, Ryan, Bernieri & Holt – 1984)

Répondre aux trois besoins psychologiques fondamentaux et favoriser la motivation intrinsèque vont clairement jouer un rôle positif sur la performance et le le bien-être. 

Pour approfondir le sujet, il existe des lectures intéressantes en lien avec la théorie de l’autodétermination.

Sources: Théorie de l’autodétermination Wikipedia| Discours de Roger Federer Dartmouth College Youtube  


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