Remontons le temps : il y a 21 ans, en 2003, trois associations de diplômés d’écoles techniques supérieures (ETS) et d’écoles supérieures de cadres pour l'économie et l'administration (ESCEA) se réunissent et décident de créer une faîtière, HES SUISSE (à l’époque FH SUISSE). Ingénieurs et économistes se retrouvent dans le but commun de représenter leurs intérêts dans un monde de la formation en pleine mutation. En 1998, la HES-SO voit le jour et les anciennes écoles ETS et ESCEA deviennent des HES avec de nouvelles missions dans la recherche et le développement.
Les HES décernent alors des diplômes HES jusqu’à fin 2008. Par la suite, l’entrée dans le système de Bologne des HES permet à ces hautes écoles de décerner des bachelor of science (BSc) ou bachelor of arts (BA) et rapidement les masters consécutifs.
Suite à ces changements importants du monde de la formation en Suisse, les diplômé·es des ETS et ESCEA se posent à juste titre des questions sur la future reconnaissance de leur diplôme et c’est là que la mission de HES SUISSE commence.
Sur demande du SEFRI, HES SUISSE va notamment renseigner les diplômé·es des écoles devenues HES pour leur obtention à posteriori du titre HES.
Après ce bref cadre historique, voici comment nous représentons aujourd’hui les intérêts des diplômé·es HES :
Un titre HES fort
La réputation des diplômé·es HES doit être préservée et promue dans l'économie, la société et la politique. HES SUISSE a par exemple décrit le profil unique des diplômé·es des hautes écoles spécialisées dans le « Profil HES ». Les filières d'études orientées vers la pratique et l'excellente employabilité y sont particulièrement soulignées.
Une accessibilité au 3e cycle d’études
Les diplômes HES (anciens et actuels) et les filières d'études HES (Bachelor of science/arts, Master of science/arts, CAS, etc.) doivent être reconnus en Suisse et à l'étranger. HES SUISSE s'engage pour que les diplômé·es HES aient un accès plus facile aux études de doctorat, que ce soit dans le cadre des coopérations avec les universités ou d'un doctorat autonome pour les HES, comme le souhaite HES SUISSE à terme.
Intérêts professionnels et économiques
Les intérêts professionnels et économiques des diplômé·es HES doivent être préservés et encouragés. L'étude bisannuelle sur les salaires des HES est un exemple, avec environ 15 000 participations à la dernière enquête. Les résultats permettent aux diplômé·es HES de comparer leur salaire au sein de leur spécialité, branche, région, etc.
Veille et communication
HES SUISSE suit attentivement les modifications de lois et objets parlementaires dans le paysage de la formation. L’organisation communique régulièrement à ses membres notamment avec une lettre de session sur les différents objets politiques touchant de près ou de loin le titre HES.
Réseau politique et économique
La représentativité géographique (toutes les régions HES sont représentées) et par domaines de formation est extrêmement importante pour un positionnement fort face aux acteurs avec des opinions divergentes. Notre conseil consultatif constitué de politiciens de la formation de toute la Suisse et de responsables d’entreprises actives dans différentes branches nous permet d’avoir un impact fort et coordonné dans les décisions d’objets parlementaires. En tant que faitière reconnue, HES SUISSE répond aux consultations du SEFRI ayant un impact sur la formation HES.Â
Tractations actuelles des écoles supérieures
La défense des intérêts des diplômé·es HES est à notre sens primordiale avec des changements politiques ou conséquences qui peuvent passer inaperçus pour les diplômé·es. En ce moment, cette mission prend encore plus d’importance avec la volonté de certains milieux d’introduire des nouveaux titres aux diplômé·es de la formation professionnelle et des écoles supérieures (ES). HES SUISSE se défend contre l’introduction du professionnal bachelor/master qui péjorerait clairement le positionnement du diplôme HES.